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Porcin réglementation identification

Porcs ou ovins en vente directe: les règles

Derniére mise à jour le : 04/02/2019

 
Avec les beaux jours et la multiplication des barbecues, la question revient fréquemment : que dois-je faire lorsque je vend des porcelets ou des moutons à des particuliers ? Quelles sont mes obligations en matière de déclaration ? Jusqu'où va ma responsabilité ?

Privilégier la vente d'une carcasse

D'une manière générale, la solution est de faire abattre les animaux dans un abattoir et de vendre la carcasse qui en est issue. Dans ce cas, les "acheteurs" récupèrent directement leur colis au sortir de la salle de découpe de l'abattoir si l'abattoir en possède une. Cela garantie à l'éleveur et à son client que les animaux ont bénéficié d'une inspection sanitaire, et ont subit l'ensemble des examens permettant de garantir qu'ils sont bons pour la consommation. La chaîne du froid jusqu'à la remise au consommateur final est également assurée.

Pour l'éleveur, dans ce cas, les obligations sont celles qui correspondent à la sortie de l'animal vers l'abattoir. C'est simple et facile :

- pour les porcs, apposition avec une frappe du numéro de marquage de l'exploitation à l'épaule gauche,

- pour les ovins ou les caprins il n'y a rien de particulier ; ils doivent être identifiés conformément à la réglementation : présence de boucles jaunes officielles de l'exploitation de naissance.

Les papiers nécessaires sont limités : document de circulation en double exemplaire dont l'un sera conservé par l'éleveur dans son registre d'élevage, et l'autre par l'abattoir. Pour le particulier qui achete la carcasse, un facture sera à établir.

En abattoir, toutes les carcasses sont inspectées par les services vétérinaires. Seuls les animaux propres à la consommations recoivent l'estampille sanitaire qui garantie leur salubrité (photo G. Dony).

Vente en vif : le risque est pour l'acheteur

Celui qui achète des ovins ou des porcins en vif, devient de facto un détenteur d'animaux appartenant à l'une de ces espèces. Il doit donc se soumettre aux obligations réglementaires qui en découlent :


- enregistrement de cette activité auprès du service identification de son département (GDS ou EDE),

- respect des règles de prophylaxie et d'identification des animaux : tenue d'un registre d'élevage, maintient de l'identification, contrôles sanitaires par un vétérinaire,...

Même si elles semblent lourdes et "disproportionnées", le respect de ces obligations par tous est impératif. Ceux qui ne s'y conforment pas prennent un risque limité pour eux, mais font surtout courrir un risque à tous les éleveurs professionnels qui vivent de leur élevage. En matière d'ovins, les obligations actuelles sont la conséquence directe des problèmes recontrés en 2001 lors de l'épizootie de Fièvre Aphteuse.

Pour l'éleveur vendeur, il faut assurer dans son registre d'élevage la traçabilité de la destination : date de vente, nombre d'animaux et identification. Au départ de chez lui, les animaux sont identifiés comme pour une vente à un autre éleveur:

- pour les porcs, pose d'une boucle jaune à l'oreille ou tatouage à l'oreille avec l'indicatif de marquage de l'exploitation,

- pour les ovins, double identification avec les boucles d'oreille de couleur jaune.

En plus, il faudra établir un document de circulation en double exemplaire et une facture.

Cela permettra à l'éleveur vendeur de retrouver et fournir sans peine des informations en cas de problème constaté ultérieurement sur ces animaux (par exemple des carcasses retrouvées dans un champ).

Remarque importante : il n'y a aucune obligation ni moyen donné à un éleveur de contrôler ou d'obliger ses acheteurs à lui communiquer leur identité. Les documents de circulation sont remplis à partir des déclarations des personnes. Un éleveur ne peut exiger la présentation d'une carte d'identité et n'a pas à relever le numéro d'une plaque d'immatriculation.


Abattage "familial"... Attention à ne pas se mettre inutilement en danger

Quoi de mieux que d'égorger soi-même son agneau ou son porcelet avant de le mettre à cuire à la broche ? Le retour "au bon vieux temps" et "aux sources" à ses adeptes. Malheureusement la réalité est souvent différente. Si certains particuliers s'improvisent facilement "bouchers", les accidents sanitaires graves ne sont pas rares, sans compter tous les coups de couteaux mal placés. L'actualité fourmille malheureusement d'exemples :

- une éviscération et un déshabillage faite par un "amateur" pour un méchoui à l'occasion d'un mariage à envoyé à l'hopital 5 convives dont deux avec un Syndrôme Urémique et Hémolytique très grave. Dans un abattoir, les règles d'hygiène sont scrupuleusement respectées et contrôlées : elles evitent ce genre d'accidents.

- les signes de reconnaissance des maladies ou des parasites n'attirent pas de réaction pour un amateur. Combien de personnes savent reconnaitre une cysticercose ? Dans un abattoir ou un centre d'abattage agréé, des vétérinaires et des techniciens et des professionnels formés à l'inspection sanitaire des carcasses examinent chacune d'entre elles avant d'apposer l'estampille sanitaire officielle. L'estampille sanitaire garantie que la carcasse a subit tous les examens imposés par la réglementation communautaire.


MD





















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